Créé par les coroplathes (fabricants de figurines en terre cuite) athéniens vers 350 avant J.-C., dans la lignée des créations statuaires contemporaines, le thème de la danseuse voilée sera aussi exploité par les autres ateliers du monde grec de l'époque hellénistique (330-31 avant J.-C).
Si les premières danseuses voilées sont parfois identifiées à des nymphes (associées au dieu Pan), elles le sont aussi à de simples mortelles, futures épouses engagées dans une danse pré-nuptiale à caractère sacré. Le jeu formel des draperies épousant les contours du corps sert alors de prétexte à son dévoilement.
Parmi les importants centres coroplathiques se réappropriant ce thème classique, la modeste cité côtière de Myrina (Turquie actuelle), dont les nécropoles ont livré dans les années 1880, des milliers de figurines d'argile, se distingue à partir du deuxième siècle, par des créations influencées par les florissantes écoles de sculpture environnantes. Pergame, Rhodes, Ephèse sont les têtes de pont d'une plastique volontairement théâtrale et mouvementée, voire violente, écho d'une période troublée. Avec ses plis profondément creusés, l'envolée de ses draperies, l'avancée prononcée de son bras gauche et de sa jambe droite, c'est à cette veine qu'appartient sans conteste la danseuse ici reproduite.
Bien que cette interprétation ne soit pas exclue, il est alors difficile d'y reconnaître une pudique fiancée telle qu'en montraient les premières danseuses voilées. La sphère dont elle procède pourrait s'être enrichie au fil du temps et en Asie Mineure de significations qui nous sont encore mal connues, peut-être liées aux divertissements du banquet.
Reproduction en résine patinée à la main
- Dimensions
- H. 19 cm; L. 10 cm; P. 6 cm - 0,700 kg
- Socle
- Marbre beige
- Origine
- Grèce, île de Lemnos
- Matière de l'original
- Terre cuite
- Epoque
- 150-100 avant J.-C.
- Musée
- Paris - Musée du Louvre
- Thèmes
- Théâtre, musique et danse
- Matière
- Résine
- Courant artistique
- Antiquités grecques, étrusques et romaines